Ils sont prêts à intervenir si un nageur est en difficulté, prêts à guérir une coupure ou soulager une piqûre de vive, formés à prévenir les comportements dangereux et toujours disponibles pour répondre aux sollicitations des plagistes.
Tous titulaires du fameux BNSSA
Chaque été, une quinzaine de nageur(euse)s-sauveteur(euse)s sont recruté(e)s par la Ville d’Arcachon pour assurer la surveillance des plages Thiers, Péreire et Moulleau. Parmi eux, des sauveteurs formés toute l’année par l’association Arcachon Sauvetage Côtier viennent en renfort des équipes constituées par la mairie d’Arcachon. C’est le cas de Camille, Liam, Myriam, Clément, Marine, David, Batily, …
Tous ont d’abord obtenu leur BNSSA (brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique) en s’entraînant le samedi matin sur la plage des Arbousiers, puis lors de séances spécifiques le jeudi soir en piscine. Côté secourisme, ils suivent une formation toute l’année puis lors de week-ends dédiés. Comme ils pratiquent également le sauvetage sportif, il n’est pas rare de les voir sur des podiums lors des compétitions organisées par la FFSS (Fédération française de sauvetage et de secourisme) ou lors d’évènements locaux (ex. la TransOstrea).
Ils ont pour la plupart entre 18 et 25 ans, ils sont étudiants, certains se destinent à devenir médecin, pompier, d’autres sont en alternance ou préparent les concours des grandes écoles. Ils nous ont raconté leurs belles journées d’été, faites de bienveillance, de civisme, de petits bobos et de « plus de peur que de mal ».
La surveillance des plages est assurée par des « SQ », sauveteurs qualifiés
Les effectifs varient selon les postes (ex. 5 à 6 à la plage Thiers). Chaque poste est composé d’un chef (de poste), d’un adjoint et de sauveteurs qualifiés (SQ). Ce sont des équipes mixtes, avec des niveaux d’expérience variés.
Ils surveillent entre 12h et 19h, voire entre 10h et 20h pour la période 15 juillet – 15 août. Le sauveteur ne fait pas l’ensemble de la journée, il peut finir plus tôt ou commencer plus tard, avec un roulement entre les sauveteurs. L’équipe est au complet les samedis, dimanches et jours fériés car ce sont les jours d’affluence : les sauveteurs prennent leurs jours de repos entre le lundi et le vendredi.
Ils surveillent avant tout la zone de baignade (généralement délimitée par des bouées jaunes), et sont attentifs au respect des zones réglementées (ex. la proximité de la jetée Thiers où les navettes de l’UBA circulent).


La journée type du sauveteur
Les sauveteurs arrivent environ 30 minutes avant l’horaire de l’ouverture du poste, notamment pour vérifier le matériel : le sac médipack, le défibrillateur semi-automatique (DSA) et la radio (VHF) qui sert à la communication au sein de l’équipe.
La surveillance démarre à 10h ou 12h selon les postes : chacun le fait à sa façon, avec plus ou moins de fantaisie (ex. annonce vocale accompagnée d’un bon tube des années 80). La flamme est hissée, et c’est parti.
Toute la journée, les SQ font des rotations « en lame », ils arpentent le bord de l’eau en long et en large, toujours prêts à partir à l’eau si besoin. Ils alternent entre le bord, le mirador et le poste de secours.
La journée est rythmée par les lames, les soins, les interventions… A 19h ou 20h, l’équipe annonce la fin de la surveillance, le matériel est rangé, le poste est fermé.


Le poste de secours, c’est bonne ambiance
Il est important qu’il y ait une cohésion forte au sein de l’équipe car, lors d’une intervention, chacun doit sentir que les autres lui font confiance.
Comme les sauveteurs fonctionnent par roulement, avec des horaires de pause différents, ils organisent des activités collectives, ludiques et gustatives, qui leurs permettent de mieux se connaître et de bien s’entendre au quotidien.
Le sauvetage, c’est aussi beaucoup de prévention
Les sauveteurs sont particulièrement attentifs aux enfants car il y a beaucoup d’inattention de la part des parents, d’imprudence, d’insouciance voire d’inconscience, y compris chez les seniors. Ils constatent d’ailleurs que la majorité de leurs interventions se déroulent davantage sur le sable que dans l’eau.
La prévention se fait notamment en rescue board (planche) : cela consiste à aller au-devant de personnes qui pourraient être en difficulté si elles continuent à se comporter de la sorte (nage en limite de zone surveillée, signes de fatigue, plongeons dangereux, …)
Le stress de la première intervention
Quand on fait sa première intervention et que l’on est en première ligne, il y a toujours un coup d’adrénaline, de stress : c’est ici, maintenant, il faut appliquer ce que l’on a répété lors du BNSSA, sans hésiter, en se coordonnant avec son équipe, en donnant le meilleur de soi dès les premières secondes (ex. intervention sur un traumatisme du rachis).
Dans le feu de l’action, il faut être sûr de faire les bons gestes, de réagir efficacement. Après chaque intervention, le soir ou le lendemain, le chef de poste débriefe les sauveteurs, il fait le point sur ce qui a bien fonctionné et ce qui pourrait être amélioré.
Une bonne école pour s’affirmer et apprendre à gérer son stress
Un travail en équipe qui apporte à chacun de la confiance en soi, de l’assurance, car on est régulièrement en situation de prendre des décisions rapidement, sans hésiter, de s’affirmer, à faire preuve d’autorité parfois. Par exemple, sur une noyade, il faut à la fois gérer son propre stress mais aussi celui de la victime et de ses proches.
Les qualités humaines et sportives indispensables
Outre le fait d’être qualifié par l’obtention du BNSSA, un sauveteur doit savoir être à l’écoute des gens et être motivé par l’envie de les servir, tout en étant rigoureux dans l’application des règles de sécurité qui s’imposent à tous au bord de l’eau.
Il va sans dire que pour être sauveteur il faut avoir une bonne condition physique et être assidu aux entraînements théoriques et pratiques :
– l’entraînement tous niveaux du samedi matin et l’entraînement spécial océan à La Salie Nord pour les plus aguerris
– l’entraînement orienté compétition du mardi soir à la piscine d’Arcachon
– la séance théorique dédiée à la préparation du BNSSA le jeudi soir
Pour en savoir plus sur la préparation au BNSSA et au BSB (surveillant de baignade), c’est par ici